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Frédéric JAPY est né le 22 mai 1749 à Beaucourt (90) et décède le 23 janvier 1812 (ne se remit jamais de la mort de sa compagne et fidèle collaboratrice Catherine AMSTUTZ qui meurt début 1811). Il sera inhumé aux côtés de sa femme dans le petit cimetière qui entoure le Temple de Dasles. Treize enfants sont nés de cette union.

Le développement de la commune est lié à l’industrie JAPY. Il fait son apprentissage en Suisse, au Locle.

Le patrimoine du prince Frédéric-Eugène qui a quitté le Comté de Montbéliard dès le 27 avril 1792 pour Bâle (Suisse), puis l’Allemagne est confisqué puis vendu aux enchères publiques. Frédéric JAPY, comme tous les bourgeois de Montbéliard participe au démantèlement des biens princiers.
Il fait construire sa première fabrique d’horlogerie. Il achète entre autre le moulin de Badevel pour se développer. Il fit construire un grand bâtiment qui existe encore aujourd’hui pour fabriquer des mouvements de pendules.

La fabrique de Badevel obtint un grand succès et ses mouvements s’enlevaient à Paris à une telle cadence que l’on n’arrivait pas à satisfaire les commandes. En 1910 l’industrie de l’horlogerie était en pleine activité et un nombre important de pendules de toutes sortes s’offraient au choix des acheteurs.

La fabrication des réveils était également très poussée, et l’on atteignit pour Beaucourt(90) et Badevel une production mensuelle de 40.000 à 45.000 réveils. Dans cette usine l’on créa des merveilles de mécanique comme la pendule voyage.
En 1921 on édifia sur la gauche, face à l’ancienne usine, un grand bâtiment dans lequel on installa:

§         au rez de chaussée, les ateliers de décolletage et d’usinage des pièces nécessaires au montage des réveils.

§         à l’étage dans des galeries rectangulaires, s’opérait le montage des réveils.

§         le centre était vide et de cette façon, les ouvriers occupés au montage et travaillant au bord des galeries rectangulaires protégées par une main courante, pouvaient voir dans l’atelier en-dessous, le personnel sur les machines de décolletage et d’usinage.

Cette disposition d’atelier avec galeries, donnait à cet ensemble un cachet tout particulier et moderne.

De 1930 à 1935, une crise grave sévit dans toute la France, le chômage s’étend partout, les affaires se traitent mal, la fabrication et la vente de plus en plus difficile.
Le Conseil d’Administration prit alors une mesure énergique en décidant la réorganisation complète de tous les services. C’est cette décision qui a amené en 1933, la liquidation de l’usine de Badevel et la fabrication d’horlogerie de l’usine fut centralisée à Beaucourt (90).

 

 

Henri Japy est né à Beaucourt (90) le 12 janvier 1848 et meurt en janvier 1935.Ingénieur des Arts et Manufactures, maire de Badevel, Il s’occupe plus particulièrement de la grosse horlogerie de Badevel, dont il est le directeur. Officier pendant la guerre de 1870. Belle conduite dans la défense de Belfort (90). Chevalier de la Légion d’honneur.

Mr. Henri Japy est le seul parmi les Japy qui se soit occupé de soulager la misère de ses ouvriers. Il a pris dans sa poche ce que les autres refusent de prendre sur leurs bénéfices. Dans un premier temps, il reconstitue la caisse de secours de Badevel.qui passe de 630 membres en 1890 à 950 en 1898. Il en double ainsi le capital comme les indemnités alloués aux pensionnés.

Il prend en charge l’éclairage de sa commune sur ses propres fonds.
Il fonde une caisse de retraite en mai 1897 et s’implique encore personnellement dans la mise de fonds. Enfin il augmente le nombre des pensions pour les vieux ouvriers de son usine.

En fait, Henri Japy s’occupe aussi activement de la gestion des différentes associations que de celle de son usine. Le vif intérêt qu’il porte à leur bonne marche et la générosité avec laquelle il s’implique financièrement marquent la population laborieuse de Badevel.

Le premier avril1898, Henri Japy organise à son retour d’un voyage d’Egypte, une grande fête en l’honneur des ouvriers dans le parc de sa résidence à Beaucourt , mais les membres de sa famille ne sont pas invités. Différents sociétés (musique, chorale, gymnastique) y participent. Ces festivités au cours desquelles on se livre à une exaltation de sa bienfaisance lui sont vivement reprochées.

                        Ci-dessous ces lignes écrites par Pierre Biétry Belfort 1898 .
Il se trouve, dans notre rayon d’action, un homme de bien, très riche et, ce qui vaut mieux, très intelligent, très généreux.
Il sacrifie dans l’intérêt général, je ne dirai point son nécessaire, mais son superflu et son repos.
A ce titre nous payons aujourd’hui à Monsieur Henri Japy et à Madame Henri Japy, notre tribut d’admiration et de reconnaissance pour les bienfaits dont ils comblent sans relâche, dans la mesure de leurs forces sociales, les humbles qui gravitent autour d’eux.

 

 

Mausolée Japy

dédié à un des fils de Frédéric Japy

 

 

 

 

Jean Charles JAPY, né en 1792, âgé de 24 ans entre dans la Sté le 14 mars 1816 et Frédéric JAPY né en 1796 entre lui dans la Sté le 6 novembre 1818, il est âgé de 22 ans.

(Patrimoine JAPY, Sté d’émulation)

 

Quelques métiers dans l’horlogerie au XIXème Siècle

 

Acheveur :

Ouvrier qui achève le remontage d’une montre; il met au point les fonctions de l’échappement ou de la boite de la montre.

Etablisseur :

Fabricant d’horlogerie qui achète toutes les ébauches et fournitures nécessaires à la fabrication, de la montre et qui les assemble lui-même ou les fait assembler par des tiers.

Finisseur :

Ouvrier qui met la dernière main à un travail; ouvrier qui met en place le rouage d’une montre. Autrefois, le finisseur arrondissait les roues et corrigeait les défauts éventuels des engrenages.

Pivoteur:

Ouvrier qui façonne les pivots.

Planteur d’échappement:

Ouvrier qui traçait au compas la position des points de pivotement de l’échappement sur la platine, perçait les trous et les reportait sur les ponts; il pivotait les trois mobiles, posait les pieds des ponts et ajustait les mobiles sur les axes. Il ajustait l’une sur l’autre l’ancre et la fourchette, puis polissait les angles et faisait l’achevage de l’échappement. Plus tard, le planteur reçut les ébauches avec les trous de l’échappement percés dans la platine.

Règleur :

Horloger qui fait des réglages.

Régleuse :

Terme impropre pour désigner l’ouvrière qui pose sur l’axe de balancier, façonne la courbe terminale du spiral, le fixe au piton et à la virole. La règleuse ne règle pas, elle devrait être appelée: poseuse de spiraux.

Remonteur (euse):

Ouvrier qui assemble diverses partie de la montre. Remonteur de finissage (rouage), d’échappements, de coqs.

Repasseur :

Terme de métier, ouvrier spécialisé sur le repassage. Autrefois, le repasseur était aussi chargé du plantage de l’échappemenT.

Rhabilleur :

Ouvrier qui répare, rhabille les montres après les avoir remises en état de fonctionner. Un rhabilleur doit être un bon horloger complet.

Termineur :

Le termineur est celui qui termine des montres ou des mouvements pour autrui, manufacture ou établisseur, et ne reçoit que le prix du travail exécuté.

Visiteur :

Ouvrier qui vérifie l’état de diverses fournitures ou l’exactitude du travail d’assemblage de certains organes.

 

Quelques modèles de fabrication

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 SPECIAL
L’ouvrier devenu propriétaire, ne fût-ce que d’une maisonnette ou d’un lopin deterre gagné de ses mains est transformé; celui-là laisse passer l’émeute, celui-là aime le travail et n’est plus un pilier de cabaret; celui-là devient conservateur.

Cette enquête requiert une attention toute particulière de la part de la direction, Mr Eugène Bornèque avait déjà souligné, au cours de l’enquête de 1872, le fléau de l’alcool et la promiscuité des cabarets. Ainsi, une clause est rajoutée dans le contrat de vente de la Sté Immobiliére. Il est stipulé que ces maisons ne peuvent être transformées en débit de boissons ce qui était arrivé avec des premières habitations vendues en 1864.

Ces maisons sont construites sur le type de 1875 et donnèrent pleine et entière satisfaction à leurs propriétaires. Je voudrais que ces petites maisons soient entourées d’un jardin.

«Procurer  un logement sain et commode à l’ouvrier est un nécessité moral et physique; il faut qu’en rentrant chez lui il s’y plaise et qu’il n’arrive pas dans un bouge infect et puant qui lui fasse préférer le cabaret et abandonner sa famille. Il faut qu’il ait une attraction pour son habitation qu’il rejoigne bien vite au sortir de son labeur et où il puisse s’occuper dans son jardin pendant ses heures d’oisiveté. Il faut surtout qu’il puisse attacher sa famille au toit paternel et qu’il empêche ses enfants de l’abandonner…Il faut en outre qu’il puisse considérer son habitation dès le jour où il y rentre comme sa propriété et que tous ses efforts tendent à l’entretenir, l’améliorer au besoin, tout en soldant régulièrement ses paiements mensuels.»

 

 

 

 A NOTER
La fondation vers 1890 d’un hôpital à Beaucourt (90) relève de l’initiative de Mme Vve Meiner-Japy. Cet établissement dénommé Maison Blanche en souvenir de sa fille décèdée à l’âge de 18 ans, compte 10 à 12 lits (enquête de 1897). Aujourd’hui maison de retraite médicalisée compte 118 lits – personnel 70 personnes.


1895

La Société prend part à la souscription, des hôpitaux de Belfort-Montbéliard pour la somme de 5000 francs (journal des sociétaires n° 3, feuillet 99).

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